Le ministre de la Santé du Chili, Pedro Garcia, a lancé une nouvelle version de la campagne contre le Sida, une campagne non exempte de polémique puisque les télévisions Canal 13 et Mégavision, deux des chaines les plus regardées, l´ ont boycotté. Ces chaines refusent le fait que les spots abordent le thème des "conduites à risque". Le ministre a pourtant signalé dans la Tercera que son devoir est de "prendre en charge ceux qui n´agissent pas en accord avec les principes de l´église catholique". Il a expliqué que les messages sont dirigés vers ceux qui maintiennent des relations sexuelles avec ou sans un partenaire unique. "Il y a des gens qui pensaient qu´ils étaient l´unique partenaire, mais ils ne l´étaient pas". Par ailleurs, le ministre a rappelé sur la télévision nationale TVN qu´aujourd´hui plus de 20000 chiliens sont officiellement infectés par le virus, parmi lesquels 8500 sont soignés dans les hôpitaux publics et 7500 reçoivent gratuitement la trithérapie dans le cadre du plan Auge. (un plan de prise en charge progressive à 100 % de certaines maladies "catastrophiques").
A propos du pouvoir de la presse au Chili, Armand Mattelard, membre de l´observatoire français des médias, indique que jamais auparavant la concentration n´avait été si importante : Actuellement professeur à l’Université Paris VIII, il est revenu en 2005 au Chili, pour la troisième fois depuis le retour de la démocratie. Il y avait auparavant vécu pendant onze ans, jusqu’au coup d’Etat militaire (1973) (...). Ce qui lui semble « hallucinant », dit-il, c’est l’individualisme qui prévaut aujourd’hui, surtout quand il est incarné par des personnes qu’il a connues avec des idées très différentes.
Comment décririez-vous le panorama des médias au Chili ?
La presse est beaucoup plus concentrée que ce qu’on prêtait comme intention à Salvador Allende. On le critiquait pour quelque chose qu’il n’a pas fait, mais qui est devenu une réalité. La situation n’est pas du tout comparable, bien que cela passe relativement inaperçu.
Deux groupes à eux seuls contrôlent tout ce que les gens peuvent connaître à travers la presse. Il reste encore quelques petits médias sans publicité, comme Punto Final, El Siglo, Rocinante (qui a disparu depuis cette interview NDLR), etc., qui ne font pas le poids face aux groupes de El Mercurio et La Tercera. Il s’agit d’une situation aberrante si l’on considère que le gouvernement chilien est souvent catalogué comme socialiste. Ce qui est nouveau, c’est l’irruption progressive de radios communautaires. C’est important. Pendant l’Unité populaire, l’une des faiblesses avait été de ne pas avoir mieux utilisé la radio.
Il semble que la tendance à la concentration des médias soit universelle.
Oui, partout il y a concentration des radios, de la presse écrite, de la production éditoriale, de l’industrie du disque, et de la reproduction d’images. C’est toute la chaîne des médias qui se voit affectée, y compris la télévision, qui a perdu au Chili son caractère original. On a accepté l’apparition des chaînes privées, et un fonctionnement lié à l’audimat. Tout ceci représente clairement un abandon de la mission publique qui incombe au gouvernement en matière de médias.
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Comment décririez-vous le panorama des médias au Chili ?
La presse est beaucoup plus concentrée que ce qu’on prêtait comme intention à Salvador Allende. On le critiquait pour quelque chose qu’il n’a pas fait, mais qui est devenu une réalité. La situation n’est pas du tout comparable, bien que cela passe relativement inaperçu.
Deux groupes à eux seuls contrôlent tout ce que les gens peuvent connaître à travers la presse. Il reste encore quelques petits médias sans publicité, comme Punto Final, El Siglo, Rocinante (qui a disparu depuis cette interview NDLR), etc., qui ne font pas le poids face aux groupes de El Mercurio et La Tercera. Il s’agit d’une situation aberrante si l’on considère que le gouvernement chilien est souvent catalogué comme socialiste. Ce qui est nouveau, c’est l’irruption progressive de radios communautaires. C’est important. Pendant l’Unité populaire, l’une des faiblesses avait été de ne pas avoir mieux utilisé la radio.
Il semble que la tendance à la concentration des médias soit universelle.
Oui, partout il y a concentration des radios, de la presse écrite, de la production éditoriale, de l’industrie du disque, et de la reproduction d’images. C’est toute la chaîne des médias qui se voit affectée, y compris la télévision, qui a perdu au Chili son caractère original. On a accepté l’apparition des chaînes privées, et un fonctionnement lié à l’audimat. Tout ceci représente clairement un abandon de la mission publique qui incombe au gouvernement en matière de médias.
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